Comme tu le sais sans doute, j’ai posé mes bagages en Tunisie, plus précisément sur l’île de Djerba la douce. Aujourd’hui, je consacre la plupart de mon temps à bloguer sur La Mariée Sous Les Etoiles mais aussi à développer ma nouvelle activité de Wedding Planner & Designer [mais pas que…] à travers notre studio Make My Wed [si tu le souhaites [re]découvre le nouveau chapitre de ma vie en Tunisie dont je t’ai déjà parlé juste ici].
Et parce que la Tunisie fait partie aujourd’hui de ce troisième pays identitaire qui m’est cher, j’ai décidé de t’y faire voyager via de nouveaux billets. A travers mes écrits, mes photographies mais aussi mes connaissances approfondies de cette terre, de ses traditions et de ses sublimes paysages naturels situés juste de l’autre côté de la Méditerranée. Partons donc dès à présent à la découverte de Djerba la douce, une invitation au voyage entre mythe et réalité…
Ce premier billet sur la destination de Djerba la douce se veut davantage une introduction pour te dévoiler l’histoire de cette terre insulaire à travers les civilisations… Et petit à petit je te ferai découvrir, au fil du temps et des saisons, les richesses naturelles et patrimoniales de la fameuse « île au sable d’or » comme aimait la conter Gustave Flaubert…
Légendaire de par son histoire, « l’île aux lotophages« , pays de la cinquième saison, a été louangée depuis l’Antiquité par les poètes et les écrivains. Ceux qui ont eu la chance de fouler sa terre ont été frappés par sa richesse environnementale, la diversité de ses paysages, la douceur de son climat.
Il y a près d’un million d’années, l’effondrement des falaises de Djorf a marqué la naissance de l’île de Djerba qui s’est trouvée séparée du continent par un canal de deux kilomètres et demi. Île située dans la petite Syrte – golfe de Gabès – Djerba est de par ses 125 kilomètres de côtes et sa superficie de 514 kilomètres carré, l’île la plus étendue de la zone méridionale méditerranéenne. Façonnée tant par les aléas historiques que par les éléments naturels, Djerba la douce se dévoile par des paysages et images idylliques, des parfums délicats et des résonances harmonieuses. Ces spécificités auraient même charmé Ulysse, qui selon le récit homérique, y aurait séjourné quelques temps à la suite de la guerre de Troie [vers 1185 av. J.-C.].
Au premier regard, Djerba se perçoit telle une île à faible relief ; île dont le point culminant ne s’élève qu’à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer [plus précisément à Guellala]. Par la spécificité de sa faune et de sa flore acclimatées à l’aridité de l’île, Djerba dévoile en outre un paysage singulier composé de calcaire dur mêlé au sable rougeâtre.
Entre mythe et histoire, Djerba la douce s’est construite sa propre identité culturelle ; identité qui se perçoit aussi bien à travers son patrimoine naturel et culturel que par la tolérance dont fait preuve sa population. Berbères, Juifs, Arabes… ont fait de cet environnement insulaire une invitation au voyage.
L’histoire de Djerba la douce, en bref…
Comme en témoigne la légende homérique, l’île de Djerba a connu une occupation humaine très ancienne. Habitée en premier lieu par les Berbères, l’île a été confrontée à de nombreux flux de populations issues de diverses civilisations. Dès le 10ème siècle av. J.-C., Djerba a connu sous la domination carthaginoise un développement économique important par le biais de ses activités commerciales tant maritimes que continentales : productions d’huile d’olive, de poterie, extraction de la pourpre…
Des vestiges datés de l’époque punique, présents sur divers points de l’île, se font ainsi les témoins de cette période de prospérité économique. À 2 km de Midoun – antique Thoar – le site d’Henchir Bourgou conserve les stigmates d’une cité punique [villae, pans de murs, mausolée, fragments de céramique…].
Meninx – nom donné à l’île dès le 10ème siècle av. J.-C. sous la domination phénicienne et conservé plusieurs siècles durant – est également le nom donné à une cité antique située au bord de la mer, au sud de l’île et à l’est d’El Kantara [la chaussée romaine]. Les ruines encore visibles attestent de l’importance de cette cité élevée au rang de capitale mais qui a été contrainte de céder son rang à Girba dès le 5ème siècle ap. J.-C.A cette même période, une chaussée romaine de près de 6 km de long a également été construite afin de relier Djerba au continent, sur le détroit d’El Kantara.
D’autres sites romains peuvent par ailleurs être évoqués tels que le mausolée de Ghardaïa, nécropoles situées à Ghabet Ghardaïa datant de la fin du 1er siècle – début du 2ème siècle ap. J.-C. ; le mausolée d’Henchir el Ghoula près de Cedwikech ; la tour de Henchir Bettés, aujourd’hui restaurée ; la forteresse Lella Tela située sur la route touristique reliant El Kantara à Houmt-Souk ; Sidi Garouss, site affecté par la mer datant du 3ème siècle ap. J.-C.; Henchir el Khouaï, vestiges d’un port, villae, citernes et sculptures près de Guellala ou encore le site d’Orsighon présentant des citernes romaines. Malheureusement ces sites archéologiques ne sont pour la plupart pas accessibles à tout un chacun.
S’ensuivent au 5ème et 6ème siècle ap. J.-C. une période de troubles et de déclin suite à l’occupation vandale et byzantine du territoire djerbien.
En 665/667, la conquête arabo-musulmane de Djerba contribue à l’arrivée d’une nouvelle religion, l’Islam. Puis, dès le 10ème siècle ap. J.-C., Djerba a dû faire face à de nombreux assauts maritimes.
Afin de protéger ses côtes des invasions normandes, siciliennes, espagnoles et turques, l’île de Djerba la douce s’est dotée de quatre fortifications militaires, les borjs el Ghazi Mustapha, Jlil, el Kastil et Aghreb. Le plus important des édifices, situé à Houmt-Souk et accessible à la visite, est le borj el Ghazi Mustapha.
Après 1560, Djerba a été rattachée aux gouverneurs turcs de Tripoli contre lesquels elle s’est soulevée à de nombreuses reprises, de 1599 à 1603. Au 17ème et 18ème siècle, elle s’est trouvée placée sous l’autorité des Beys de Tunis et a connu un commerce maritime et transsaharien florissant.
Au même titre que l’ensemble du territoire tunisien, l’île de Djerba la douce est devenue une colonie française dès 1881 jusqu’à ce qu’elle retrouve définitivement son indépendance le 25 juillet 1956.
Comment ne pas résister alors au plaisir de partager toutes ces richesses djerbiennes et concourir à la sensibilisation de cette destination qu’est la douce île de Djerba. Si jamais tu as eu la chance de la découvrir, de la visiter voire même, je l’espère, de l’apprécier, n’hésite pas à me laisser ton petit commentaire ci-dessous. Et si jamais tu projettes d’y séjourner, fais-le moi également savoir. La prochaine fois, je te ferai voyager à travers les sites plus ou moins connus de l’île… grâce à ma cartographie personnelle de Djerba la douce.
N’hésite pas à [re]découvrir notre studio Make My Wed • Wedding | Event | Design • basé à Djerba en Tunisie et au sein duquel nous te proposons nos services sur-mesure de création, d’organisation & de décoration de Beaux Jours [Wedding Planner & Designer] mais aussi pour tous les autres événements de la vie [Event Planner & Designer] sans oublier nos créations handmade, artisanales et de papeterie faites avec amour par nos soins.
♥
Les écrits et les photographies étant le fruit de mon travail, ils ne sont pas libres de droits. Pour toute utilisation, merci de m’en faire la demande au préalable.
4 commentaires
Merci pour ce bel article ❤
Djerba, île chère à nos cœurs & à mettre en exergue à sa juste valeur ma Ness… ♥♥♥
Belle et douce, ces mots lui vont si bien à cette île que l’on aime.
Merci Corine… Ravie de savoir que je ne suis pas la seule à avoir ces doux sentiments pour l’île au sable d’or ♥